Il n’y a pas si longtemps, la consommation du café était surtout associée à la montée de la pression sanguine, aux battements du cœur, à la nuisance au sommeil et peut-être même au cancer ! Les choses changent rapidement cependant… Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré le café de la liste des cancérigènes possibles. De fil en aiguille, on commence à découvrir que le café pourrait être bon pour la santé. Tellement bon que les médecins pourraient commencer à le recommander !
Café : quels avantages (éventuels) pour la santé ?
Le café a été largement étudié au cours des dernières décennies. C’est en effet l’un des composants alimentaires qui ont été les plus étudiés par les scientifiques. Résultat : il est désormais prouvé qu’une consommation modérée de café (trois à quatre tasses par jour) a été associée à une durée de vie plus longue. En fait, une étude publiée en novembre 2015 dans « Circulation » a révélé que la consommation de café était associée à une réduction de 8 à 15 % du risque de décès (les réductions étant plus importantes chez les personnes qui consomment beaucoup de café). D’autres études ont montré que les buveurs de café peuvent avoir un risque réduit des conditions suivantes :
- les maladies cardiovasculaires (y compris les crises cardiaques, les insuffisances cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux) ;
- le diabète de type 2 ;
- La maladie de Parkinson ;
- cancer de l’utérus et du foie ;
- cirrhose ;
- la goutte.
Quels risques pour la santé ?
Un certain nombre d’études ont établi un lien entre la consommation de café et des problèmes de santé, notamment :
Le cancer de la vessie et du pancréas : des études réalisées il y a plus de 30 ans ont suggéré un lien potentiel entre la consommation de café et les cancers de la vessie, du pancréas. Depuis lors, de meilleures recherches ont largement réfuté ces préoccupations.
Cancer de l’œsophage : dans son rapport récemment publié, l’OMS a exprimé des inquiétudes quant au fait que la consommation de café (ou d’autres boissons) à des températures supérieures à 65° C pourrait augmenter le risque de cancer de l’œsophage. Toutefois, ce phénomène n’est pas unique au café. Et la consommation de café à des températures aussi élevées est inhabituelle chez la plupart des buveurs de café dans le monde.
Les maladies cardiovasculaires : les études établissant un lien entre la consommation de café et les maladies cardiovasculaires ont surtout observé une consommation plus élevée (bien supérieure à quatre tasses par jour), et certaines de ces études n’ont pas tenu compte du tabagisme, qui accompagne souvent la consommation de café et qui constitue, bien entendu, un important facteur de risque de maladie cardiovasculaire en soi.
Des effets secondaires gênants, mais le plus souvent mineurs : la caféine peut nuire au sommeil, provoquer une sensation d’agitation, et même provoquer de l’anxiété. Les brûlures d’estomac, les mictions fréquentes (car la caféine est un diurétique) et les palpitations sont problématiques pour certains buveurs de café.
Une nouvelle initiative de l’OMS
Dans un rapport de juin 2016, l’OMS a officiellement retiré le café de la liste des aliments potentiellement cancérigènes. Elle a ensuite désigné le café comme potentiellement protecteur contre le cancer de l’utérus et du foie. Et l’OMS n’est pas la seule organisation à inclure le café dans sa liste d’aliments qui sont probablement inoffensifs et peut-être sains. Le Comité consultatif des directives alimentaires pour 2015 (commandé par les secrétaires du ministère américain de la santé et des services sociaux et du ministère américain de l’agriculture) a examiné les preuves de manière approfondie et a déclaré qu’ « une consommation modérée de café (trois à cinq tasses par jour) peut être intégrée dans un régime alimentaire sain… ». Et le World Cancer Research Fund International a conclu que la consommation de café était liée à un risque plus faible de plusieurs types de cancer.
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